Portraits

A la fin des années 1920, aux Beaux Arts de Berlin, Aram choisit le portrait comme spécialité. Il réalise notamment à cette époque un portrait de son père et quelques auto-portraits dont il ne reste que des photos. En effet, les oeuvres de jeunesse, restées à Berlin après son départ en 1933, sont détruites lors de la déportation de ses parents et de son frère en novembre 1941.

De son séjour en Palestine (devenue Israël par la suite) de 1933 à 1946, il reste quelques portraits, de bédouins notamment. A cette époque, sa principale activité, pour assurer sa subsistance, est le décor de théâtre et d’opéra ainsi que la décoration intérieure de cafés et restaurants.

Mais il part à Paris en 1946 pour se consacrer enfin entièrement à la peinture. Parallèlement aux natures mortes et aux abstraits, Aram réalise de nombreux portraits, souvent de célébrités. Ce sont des toiles et de nombreux dessins. A l’apogée de cette série, il fait, en juin 1958, une exposition des ses portraits à l’Atelier Lucienne Thalheimer. 

Ses derniers portraits, réalisés au crayon, datent du début des années 1980.

 

Portrait de Claire Goll
Ecrivain 1880-1977
1958 – Huile sur toile
Paris – Collection particulière

Portrait de Jean Anouilh
Ecrivain dramaturge 1910-1987
1959 – Huile sur toile
Paris – Collection particulière

Portrait de Stig Dagerman
Ecrivain 1923-1954
Dessin au crayon
Suède – Collection particulière

Juin 1958 – Exposition Atelier Lucienne Thalheimer

Pour sa sixième exposition parisienne, Michel Aram a choisi de nous présenter ses portraits. Le Tout-Paris s’est trouvé accroché, durant le mois de Juin dans les salons de la Galerie Lucienne Thalheimer. S’y côtoyaient le « jeune » académicien Marcel Achard et la merveilleuse actrice Madeleine Robinson, Jean Anouilh et Ingmar Bergman, Jean Babilée et Paula Padani qu’unit une même passion de la danse, André Barsacq et Sylvia, Jean Wall et Chana Orloff.

Le grand musicien israélien Franck Pelleg. Une longue amitié unit les deux artistes qui ont souvent collaboré à la réalisation d’ouvrages scéniques, l’un écrivant la musique, l’autre brossant les décors.

Car, et c’est là l’une des caractéristiques de ce peintre, qui a su conquérir dans notre ville une position remarquée, Michaël Aram a horreur de la spécialisation.

J’avais employé ce terme au cours de notre conversation, portant sur sa dernière exposition, mais il l’avait repoussé comme on le ferait d’un carcan qui pèse sur vos épaules. Et il avait précisé sa pensée : au moment où tout le monde tend à se tourner vers l’abstrait, je me suis décidé à faire une exposition de portraits, parce que je crois que l’artiste doit être complet et non spécialisé. La véritable liberté de la peinture moderne consiste à embrasser tous les aspects de cet art.

Sans aborder le grand débat qui divise les « abstraits » et les « figuratifs », notons cependant que, trop souvent, l’art abstrait apparaît comme un refuge pour les jeunes qui, armés de leur palette et de leurs pinceaux, s’élancent à la conquête de le renommée. L’ambition de Michel Aram est plus vaste, mais elle reste accessible à un véritable artiste : créer sous toutes les formes que lui offre son art. Michael Aram qui vit à Paris depuis 1946, est venu à nous avec un riche bagage international. Cet originaire d’Ukraine a fait ses études aux beaux Arts de Berlin. Dans cette ville débuta sa carrière de peintre et décorateur de théâtre. Relevons en passant qu’à ce dernier titre il eut l’honneur de collaborer avec le grand dramaturge Berthold Brecht.

L’avènement du nazisme le conduit en Israël. Il y poursuit son travail pour le théâtre, mais s’adonne beaucoup à la peinture. Déjà le portrait a sa préférence.

Un besoin de se retremper dans l’ambiance artistique de la vielle Europe le ramène sur notre continent. Mais cette fois il choisit Paris.

Il semble à peine utile de lui demander pourquoi. Notons néanmoins sa réponse : (lire la suite)

Juin 1958

Pour sa sixième exposition parisienne, Michel Aram a choisi de nous présenter ses portraits. Le Tout-Paris s’est trouvé accroché, durant le mois de Juin dans les salons de la Galerie Lucienne Thalheimer. S’y côtoyaient le « jeune » académicien Marcel Achard et la merveilleuse actrice Madeleine Robinson, Jean Anouilh et Ingmar Bergman, Jean Babilée et Paula Padani qu’unit une même passion de la danse, André Barsacq et Sylvia, Jean Wall et Chana Orloff.

Le grand musicien israélien Franck Pelleg. Une longue amitié unit les deux artistes qui ont souvent collaboré à la réalisation d’ouvrages scéniques, l’un écrivant la musique, l’autre brossant les décors.

Car, et c’est là l’une des caractéristiques de ce peintre, qui a su conquérir dans notre ville une position remarquée, Michaël Aram a horreur de la spécialisation.

J’avais employé ce terme au cours de notre conversation, portant sur sa dernière exposition, mais il l’avait repoussé comme on le ferait d’un carcan qui pèse sur vos épaules. Et il avait précisé sa pensée : au moment où tout le monde tend à se tourner vers l’abstrait, je me suis décidé à faire une exposition de portraits, parce que je crois que l’artiste doit être complet et non spécialisé. La véritable liberté de la peinture moderne consiste à embrasser tous les aspects de cet art.

Sans aborder le grand débat qui divise les « abstraits » et les « figuratifs », notons cependant que, trop souvent, l’art abstrait apparaît comme un refuge pour les jeunes qui, armés de leur palette et de leurs pinceaux, s’élancent à la conquête de le renommée. L’ambition de Michel Aram est plus vaste, mais elle reste accessible à un véritable artiste : créer sous toutes les formes que lui offre son art. Michael Aram qui vit à Paris depuis 1946, est venu à nous avec un riche bagage international. Cet originaire d’Ukraine a fait ses études aux beaux Arts de Berlin. Dans cette ville débuta sa carrière de peintre et décorateur de théâtre. Relevons en passant qu’à ce dernier titre il eut l’honneur de collaborer avec le grand dramaturge Berthold Brecht.

L’avènement du nazisme le conduit en Israël. Il y poursuit son travail pour le théâtre, mais s’adonne beaucoup à la peinture. Déjà le portrait a sa préférence.

Un besoin de se retremper dans l’ambiance artistique de la vielle Europe le ramène sur notre continent. Mais cette fois il choisit Paris.

Il semble à peine utile de lui demander pourquoi. Notons néanmoins sa réponse : …/…

Portrait de Claire Goll
Ecrivain 1880-1977
1958 – Huile sur toile
Paris – Collection particulière

Portrait du docteur Moshe Woolf
Psychanalyste 1878-1971
1957 – Huile sur toile
Paris – Collection particulière

Portrait de Garett Labberton
Collectionneur
1958 – Huile sur toile
San Francisco – Collection particulière

Portrait de Robert Doisneau
Photographe 1912-1994
1958 – Huile sur toile
Paris – Collection particulière

Portrait de Jean Anouilh
Ecrivain dramaturge 1910-1987
1959 – Huile sur toile
Paris – Collection particulière

Portrait d’André Barzacq
Metteur en scène 1909-1973
Huile sur toile
Paris – Collection particulière

Portrait de Micheline Labberton
Collectionneur
1955 – Huile sur toile
San Francisco – Collection particulière

Portrait de Jean Babilée
Danseur 1923-2014
1958 – Huile sur toile
Paris – Collection particulière